tract 20-09-17 Grognon
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Pour rappel
La CGSP appelle à une « journée de réaction » dans le secteur public
Depuis l’automne 2014, la CGSP est confrontée à une politique gouvernementale de droite qui se concentre sur le démantèlement des services publics. Parallèlement à cela, le gouvernement Michel a mené une politique fiscale catastrophique, qu’il présente aux citoyens comme un redressement économique, mais qui n’existe en réalité que sur le papier. Malgré l’opposition constante de la CGSP, le gouvernement fédéral reste sourd à toutes ses objections légitimes. Il est temps, cette fois encore, de passer à l’action !
Ces trois dernières années, le gouvernement Michel n’a cessé de sabrer dans le secteur public :
· Les budgets sont réduits et des économies sont réalisées sur le dos du personnel de sorte que les services publics ne puissent plus fournir les services que les citoyens méritent ;
· Le futur du service à la population est également mis en péril à cause d’un manque d’investissements ;
· Le personnel du secteur public doit travailler plus longtemps sans qu’il n’y ait de réelle discussion sur le travail faisable et les métiers lourds ;
· Le régime de pension des fonctionnaires nommés est systématiquement démantelé sans qu’aucune alternative digne de ce nom ne soit proposée ;
· Le statut des fonctionnaires est rayé d’un trait de plume et le gouvernement renonce ainsi à la neutralité de ses services publics ;
· Un service minimum permettrait, selon certains, de garantir les services publics alors qu’il ne ferait que semer l’incertitude et le chaos parmi les citoyens et bafouer le droit de grève du personnel ;
· La privatisation des entreprises publiques et d’autres services publics doit permettre d’atteindre l’équilibre budgétaire alors qu’elle ne ferait que creuser davantage le déficit budgétaire et nous arracher d’importants leviers économiques.
Ce n’est là qu’une poignée des mesures irréfléchies auxquelles le personnel du secteur public fait face. En dépit de notre attitude responsable en tant que partenaire social, le gouvernement ne répond à aucune de nos demandes de dialogue et il poursuit ses provocations et sa politique de démantèlement des services publics. La CGSP appelle à des actions dans le secteur public cet automne afin de s’opposer à la non-politique idéologique du gouvernement Michel. Ces actions débuteront lors de la reprise des travaux des parlements régionaux, à la fin septembre, et seront suivies par une « journée de réaction » prévue le 10 octobre 2017.
Chris RENIERS (Vice-président fédéral), Michel MEYER (Président fédéral)
MOTION DU 28/08/2017 DU BUREAU DE L’IRW-CGSP
Réunie ce 28 août à l’occasion d’un Bureau extraordinaire, l’Interrégionale wallonne de la CGSP entend réagir à la lecture de la Déclaration de politique régionale (DPR) du nouveau Gouvernement wallon.
La médiocrité du débat politique wallon instauré, dès le mois de mai, par un cdH au plus bas dans les sondages et soucieux de se replacer sur l’échiquier politique, a conduit ce dernier à s’allier au MR.
Profitant de l’aubaine, le parti de Charles Michel entend se faire passer pour le « sauveur de la Wallonie ». C’est oublier un peu vite que, lorsqu’il s’est agi de sacrifier la représentation des francophones pour « monter » dans un gouvernement fédéral, les libéraux n’ont pas hésité une seule seconde…
Pour l’IRW-CGSP, cette DPR est une attaque frontale contre les services publics et la fonction publique.
Ainsi, le nouveau Gouvernement wallon souhaite, notamment, faciliter les licenciements en simplifiant les procédures disciplinaires pour les agents statutaires et les procédures de licenciements pour les contractuels ! A cela s’ajoute la volonté du Gouvernement d’accroitre la flexibilité avec toutes les conséquences négatives sur l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle.
Dans le même temps, la nouvelle politique wallonne entend limiter significativement le droit de grève par l’instauration d’un service minimum dans les TEC wallons qui devraient, de surcroît, subir une réorganisation à l’identique de celle réalisée en Flandres qui s’est révélée catastrophique en termes de qualité de services.
Le MR et le cdH ouvrent également la porte à la limitation de ce droit dans la fonction publique en voulant autoriser le recours au travail intérimaire pour faire face à des besoins exceptionnels et temporaires.
Plus grave encore, au travers de ce programme, c’est ni plus ni moins le rôle des pouvoirs publics dans son ensemble qui est remis en cause. La volonté de cantonner les pouvoirs publics à un rôle d’appui au secteur privé tant sur le plan économique, social, culturel, environnemental ou éducatif y est clairement exprimée ; la privatisation des outils publics de redéploiement économique est également à l’ordre du jour.
La « nouvelle » politique wallonne devra désormais être au service du patronat et des plus riches via notamment :
1) la mise à disposition de personnes émargeant au CPAS (art. 60) à des employeurs du privé
2) la mise à contribution des demandeurs d’emplois qui, malgré leurs démarches, n’ont pas trouvé de travail.
3) le développement des « partenariats » public-privé.
4) la suppression du droit d’enregistrement (15%) pour l’achat de la …troisième maison.
Cette nouvelle majorité nous annonce aussi une « clarification » de l’accord intervenu entre les interlocuteurs sociaux (GPSW) sur la réforme des points APE ; renvoyer les budgets vers les ministres fonctionnels signifiera un retour à la politique du «saupoudrage » et à l’octroi de subsides vers les « petits amis ». Où est la bonne gouvernance ?
Clairement, il ne s’agit pas d’un programme de centre-droit mais d’un programme de droite pure et dure qui entend enrichir les plus nantis tout en culpabilisant les plus fragiles. Le mépris affiché par la Ministre A. Greoli (cdH) et son Collègue PY Jeholet (MR) tant à l’égard des demandeurs d’emploi que du travail réalisé par le Forem est, à cet égard, significatif et inacceptable.
L’IRW-CGSP n’est pas dupe du jeu mené par le MR qui profite d’un partenaire affaibli et prêt à toutes les concessions pour imposer ce changement de modèle et inscrire, par la même occasion, la Wallonie dans la politique de régression sociale organisée au niveau fédéral.
De par les Valeurs et Principes qui sont les siens, l’IRW-CGSP est en totale opposition avec le projet de société prôné par le MR et le cdH.
Elle appelle donc l’ensemble de ses affiliés à la plus grande vigilance et à répondre massivement aux mots d’ordre d’actions qui seront donnés prochainement.
Pour le Bureau de l’IRW-CGSP, Patrick LEBRUN, Secrétaire général.