La liste des mesures antisociales et néfastes n’en finit manifestement pas de s’allonger…
La FGTB s’oppose farouchement à la dernière proposition du secrétaire d’Etat Philippe De Backer visant à autoriser l’engagement de pensionnés dans l’Horeca via un flexi-job.
Alors que les travailleurs devraient déjà financer eux-mêmes leur pension via le rachat des années d’étude et une pension complémentaire, que les prépensionnés et les demandeurs d’emploi doivent se contenter d’une pension moins élevée, que les plus de 65 ans sont poussés à combiner pension et activité professionnelle sans plafond de revenus…Ce gouvernement poursuit sa politique du chacun pour soi.
La FGTB craint une évolution vers les modèles anglo-saxons où les seniors sont contraints de prester des « à-côtés », de façon illimitée et en faisant preuve d’une extrême flexibilité, pour pouvoir compter sur un revenu acceptable après leur départ à la retraite.
Ce n’est pas comme cela que les travailleurs doivent être traités. Une pension légale décente est possible afin de bénéficier d’une retraite bien méritée. Après un certain âge, les travailleurs ne doivent plus travailler, certainement pas quand autant de jeunes veulent travailler mais n’en ont pas la possibilité.
Par ailleurs, en ce qui concerne le système des flexi-jobs, celui-ci reste contestable. Il supplante les emplois réguliers dans le secteur et encourage les contrats précaires, le tout au détriment de la sécurité sociale. La FGTB craint également une extension à d’autre secteurs.
Pour la FGTB, la lutte contre ce type de contrat précaire et bon marché n’est pas encore finie.
______________________________________________________
Cette proposition de la « suédoise » est un aveu de ce gouvernement indécent : les pensions en Belgique sont manifestement trop basses.
Plutôt que de penser à augmenter les pensions, ce gouvernement pousse donc le cynisme jusqu’à proposer de remettre les pensionnés au travail.
Et donc de boucher un peu plus les perspectives d’avenir pour les jeunes qui sont sur le marché de l’emploi. Jobs jobs jobs, une fois de plus…